Les dimensions des tuyaux peuvent prêter à confusion, car la terminologie se rapporte en général à des dimensions historiques. Ainsi, un tuyau en acier d’un demi-pouce n’a plus cette dimension. Au départ, ce tuyau avait un diamètre intérieur d’un demi-pouce (12,7 mm), mais ses parois étaient épaisses. Avec l’amélioration de la technologie, les parois sont devenues plus fines, mais le diamètre extérieur est resté le même, afin qu’il puisse s’accoupler avec les tuyaux plus anciens, augmentant ainsi le diamètre intérieur. L’histoire des tuyaux en cuivre est similaire.
Le diamètre extérieur des tuyaux est donc la caractéristique la plus importante et de nos jours, les informations fournies sont sans équivoque. Le diamètre extérieur est systématiquement indiqué avec l’épaisseur du tuyau.
- On peut ainsi trouver des barres de cuivre écroui de 4 ou 5 m, dur (R390) ou semi-dur (R250) labellisées comme suit : 10-1 ; 12-1 ; 14-1 ; 15-1 ; 16-1 ; 18-1 ; 22-1 ; 25-1 ; 28-1 ; 35-1 ; 40-1 ; 42-1 ou 54-1. L’unité de ces chiffres étant le millimètre. Le cuivre recuit (R220) est quant à lui vendu en couronnes de 25, 35 ou 50 mètres : 10-1 ; 12-1 ; 14-1 ; 15-1 ; 16-1 ; 18-1 et 22-1.
- La tuyauterie en acier est disponible en barres de 6 m dont les plus fréquentes sont : 17,2×2 ; 21,3×2,3 ; 26,9×2,3 ; 33,7×2,9 ; 42,4×2,9 ; 48,3×2,9 ; 60,3×3,2.
- Comme le cuivre, les tubes multicouches sont disponibles en barres ou en couronnes. Pour la distribution d’eau chaude et froide, les diamètres usuels sont : 16-2 ; 20-2 ; 26-3 ; 32-3 mm.
- Quant au PVC utilisé pour l’évacuation des eaux, il est disponible en barres rigides de 4 m. Les diamètres les plus courants ici sont : 32-3 ; 40-3 ; 50-3 ; 63-3 ; 75-3 ; 80-3 ; 90-3 ; 100-3 ; 110-3 ; 125-3,2 ; 140-3,5 ; 160-4 ; 200-4,9 ; 250-6,2 mm.
Mais pour les filetages et les taraudages, c’est une autre histoire. Aucune des désignations que l’on utilise aujourd’hui ne correspond parfaitement au diamètre extérieur.
Ainsi, le diamètre nominal (DN) n’est relié que de manière approximative aux dimensions réelles de fabrication. Il ne peut donc jamais être mesuré et ne doit pas être utilisé dans les calculs. On note d’ailleurs cette valeur avec les lettres « DN » pour éviter de penser qu’il s’agit d’une grandeur physique et de lui attribuer une unité.
De même, la normalisation étant passée par là (ISO 228-1:2000), les appellations en pouces (½ », ¾ », etc.) ou en millimètres (15-21, 20-27, etc.) sont plus ou moins éloignées de cette grandeur.
Pour s’y retrouver, on utilise donc des tableaux de correspondance qui, à force d’expérience, finisse par rester en tête.
En pratique, on voit parfois des désignations de ce type : G½, G¾ , etc. On parle bien ici du filetage ou du taraudage d’un raccord. La lettre G est une désignation américaine signifiant que le raccord est cylindrique et non conique (ce dernier étant repéré par la lettre R).
De même, on utilise parfois les lettres F ou M pour désigner la nature femelle (taraudage) ou mâle (filetage) du raccord. On peut ainsi écrire F¾ quand on parle d’un taraudage de 24,117 mm de diamètre.