Assez de courage pour commencer et assez de coeur pour finir
Eau et assainissement
Eau et assainissement

Eau et assainissement

Concernant l’eau

Si on ne se connecte pas directement au réseau d’eau de la ville, pour avoir de l’eau, rien de plus simple : il suffit de la récolter par le toit et de la stocker dans des cuves dont le trop-plein est évacué à vers la pente du terrain.

Selon les conseils d’Eautarcie, un aérateur de fond devrait être installé afin de préserver la qualité de l’eau au sein des cuves. Cette eau est ensuite extraite par une pompe et passe dans les filtres ad’hoc avant son emploi domestique. Ma femme et moi-même n’utilisons à ce jour qu’un seul jeu de deux filtres. L’eau potable est enfin obtenue à l’aide d’un filtre à gravité de type Berkey ou Berkefeld.

Initialement, nous avions même envisagé de réaliser un bassin de lagunage pour pré-filtrer l’eau avant son entrée dans les cuves.

Concernant l’assainissement

De même, si on ne connecte pas directement au réseau d’assainissement de la ville, il est tout à fait possible réaliser sa propre épuration. Ma femme et moi-même avons choisi d’installer des toilettes sèches. Pas d’eaux noires chez nous donc ! Merci à Trobolo pour la qualité de leurs produits et surtout la qualité du séparateur d’urine, adapté aux femmes et aux enfants. Leur seau en plastique n’est pas mal non plus, puisqu’on peut aujourd’hui affirmer que l’inox n’est pas indispensable.

Nos toilettes en situation

Pour ceux qui s’inquiéteraient de l’odeur d’urine, vous avez raison, mais il y a une solution ! C’est l’urée qui, par décomposition, se transforme en ammoniac. Or, l’odeur de cette espèce chimique est atroce. La solution est simple. Il suffit de verser de 10 à 15 centilitres d’acide chlorhydrique pour 5 litres d’urine – la taille du bidon en ce qui nous concerne – afin de transformer l’ammoniac en ions ammonium, qui eux sont inodores. Bien sûr, avant d’aller vider votre bidon dans le réseau d’épandage pour rejoindre les eaux grises, vous penserez tout de même à neutraliser cet acide avec une bonne cuillerée de carbonate de soude. Finalement, ce ne sont que des minéraux qui viendront alimenter votre terre : carbonate, chlorure, sodium et ammonium.

Enfin, pour ceux qui s’inquiéteraient des autres odeurs, ne lésinez simplement pas sur le fond de la litière : papier toilette (Ecocert) et sciure ou copeaux bien secs.

Le système d’assainissement des eaux grises dont on parle le plus est la phytoépuration. Mais construire un système de phytoépuration aux normes, agréé par le SPANC, peut coûter très cher. L’interview de Pierre L’écoleau réalisée par L’Archipelle nous révèle qu’il est également possible de faire une simple pédoépuration. Proche de ce principe, certaines mairies agréent également les épandages. C’est le cas de notre commune qui a validé notre projet d’épandage. Il s’agit d’un bac à graisse de 500 L relié à un répartiteur qui dirigera nos eaux grises dans deux drains de 15 m de long chacun, pour le plus grand bonheur des organismes constituant le sol. Car, pour peu que l’on en prenne soin, ces eaux peuvent devenir particulièrement riches et constituer une véritable aubaine pour cette vie qui transmettra alors cette énergie au sol.

Le bac dégraisseur de 500 L
Le répartiteur est connecté à la
première ligne d’épandage
Un regard est installé au bout de
chaque ligne d’épandage
Les tuyaux d’épandage sont installés au milieu des graviers, puis recouverts par un géotextile

Les tuyaux d’épandage ou de drainage sont des tuyaux de PVC de diamètre 100 mm striés sur toute la longueur de manière transverse. Ces stries sont toutes situées selon un arc de cercle d’environ 120°. Elles seront bien évidemment placées vers le bas afin que les eaux grises puissent être absorbées par le sol.

Ce système d’épandage sera par la suite raccordé au réseau d’évacuation de notre maison.