Assez de courage pour commencer et assez de coeur pour finir
Les épures
Les épures

Les épures

Au préalable, selon la complexité de l’œuvre qu’on souhaite réaliser, il est parfois utile de réaliser une épure.

En plomberie, on peut y recourir pour tout type de cintrage, qu’il soit réalisé avec une cintreuse à main, arbalète, électrique… avec un ressort de cintrage, ou encore pour un cintrage au sable. L’intérêt de l’épure à l’échelle « 1 », c’est qu’il suffit d’y mesurer directement la longueur du cintrage à l’aide d’un réglet flexible et de reporter cette valeur sur le tube. Quelle que soit alors l’outil ou la technique de cintrage, il ne reste alors qu’à cintrer le tube précisément entre les deux cotes encadrant cette valeur.

Pour réaliser l’épure, le matériel suivant est nécessaire :

  • Un support papier, carton…
  • Un crayon et une gomme.
  • Le galet de cintrage ou un compas selon la technique qu’on emploi.
  • Un réglet flexible pour mesurer les longueur de chauffe ou de cintrage (LC).

Cintrage au sable : cintre à 90°

Pour rappel, lorsque l’on cintre au sable, le rayon de cintrage d’un tube de cuivre de diamètre 16-1 mm vaut 3 x 16 = 48 mm. Comme on peut le voir ci-dessus, la longueur de chauffe (LC) vaut donc 48 x 1/4 de cercle = 48 x (π / 2) = 75 mm.

Pour un cintre à 90°, il n’y a en réalité même pas besoin d’épure puisque la LC est connue. L’épure n’est utile que pour des cintres dont l’angle n’est pas connu.

Le « Casse » (angle quelconque)

Le tube de cuivre suit un axe « A », puis un axe « B » après avoir suivi un cintre d’angle quelconque. Pour trouver le cercle de centre « O » tangent à la fois à l’axe « A » et « B » et déterminer la LC, il faut :

  • Tracer la parallèle à l’axe « A », située à la valeur du rayon de courbure du cuivre.
  • Puis, tracer la parallèle à l’axe « B », située à la valeur du rayon de courbure du cuivre.

L’intersection de ces deux droites est le centre « O ».

Si on cintre au sable, le rayon de cintrage dépend du tube de cuivre qu’on utilise. Si on dispose d’un galet, le rayon est fourni par ce dernier et la technique reste la même.

La LC est alors déterminée à l’aide du réglet flexible.

Baïonnette

Baïonnette courte
Écartement : 40 mm
Baïonnette de 143 mm de long
Écartement : 50mm

Le tube de 18 mm est cintré au sable. On trace le cercle de centre « O1« . Pour réaliser la baïonnette la plus courte possible, on trouve le cercle de centre « O2 » :

  • Nécessairement distant de 72 mm de l’axe « B », d’où la parallèle violette sur l’épure.
  • Situé à 2 x 72 mm de « O1« . Cette distance est obtenue au compas sur la parallèle précédente.

En effet, pour réaliser un baïonnette courte, les cercles doivent être tangents. Ainsi, les centres doivent doivent forcément être séparés par une distance valant deux fois le rayon de courbure du cuivre.

Les LC sont alors déterminées à l’aide du réglet flexible.

Le tube de cuivre 16 mm est cintré à l’aide de la cintreuse électrique. Le galet dispose d’un rayon de 60 mm. La baïonnette doit, dans le cas présent, s’étendre sur 143 mm. On trace donc :

  • Deux perpendiculaires distantes de 143 mm.
  • Les deux cercles de centres « O1 » et « O2« .
  • La tangente aux deux cercles (qui parcourt ici 104 mm).

On détermine ainsi, deux LC de 24 mm et une zone non cintrée de 104 mm.

Chapeau de gendarme

Le chapeau de gendarme permet de sauter un obstacle.

Chapeau court
Écartement : 10 mm du PVC
Chapeau de 236 mm de long
Écartement : 10 mm du PVC

Le tube de 16 mm est cintré au sable. On trace le cercle de centre « O1« . Pour réaliser le chapeau le plus court possible, on trouve les cercles de centre « O2 » et « O3 » :

  • Nécessairement distants de 48 mm de l’axe « A », d’où les parallèles violettes sur l’épure.
  • Situé à 2 x 48 mm de « O1« . Cette distance est obtenue au compas sur les parallèles précédentes.

En effet, pour réaliser un chapeau court, les cercles doivent être tangents. Ainsi, les centres doivent doivent forcément être séparés par une distance valant deux fois le rayon de courbure du cuivre.

Les LC sont alors déterminées à l’aide du réglet flexible.

Le tube de cuivre 16 mm est cintré à l’aide de la cintreuse électrique. Le galet dispose d’un rayon de 60 mm. Le chapeau doit, dans le cas présent, s’étendre sur 236 mm. On trace donc :

  • Deux perpendiculaires distantes de 236 mm et situées à équidistance du tuyau de PVC.
  • Les trois cercles de centres « O1« , « O2 » et « O3« .
  • Les tangentes entre les cercles (qui parcourent ici 68 mm).

On détermine ainsi les LC de 32 mm, une LC de 64 mm et les zones non cintrées de 68 mm.

Dessautage (ou cuillère)

Le dessautage permet de sauter un obstacle et de réaliser un piquage immédiatement après le saut.

Dessautage court
Écartement : 10 mm d’u ‘un cuivre de 18 mm
Dessautage de 140 mm de long
Écartement : 10 mm du PVC

Le tube de 12 mm est cintré au sable. On trace le cercle de centre « O1« . Pour réaliser le dessautage le plus court possible, on trouve le cercle de « O2 » :

  • Nécessairement distant de 36 mm de l’axe « A », d’où la parallèle violette sur l’épure.
  • Situé à 2 x 36 mm de « O1« . Cette distance est obtenue au compas sur la parallèle précédente.

En effet, pour réaliser un chapeau court, les cercles doivent être tangents. Ainsi, les centres doivent doivent forcément être séparés par une distance valant deux fois le rayon de courbure du cuivre.

On trace enfin la tangente au cercle de centre « O1 » passant par le milieu du cuivre où sera réalisé le piquage.

Les LC sont alors déterminées à l’aide du réglet flexible.

Le tube de cuivre 12 mm est cintré à l’aide de la cintreuse électrique. Le galet dispose d’un rayon de 45 mm. Le dessautage doit, dans le cas présent, s’étendre sur 140 mm. On trace donc :

  • Deux perpendiculaires distantes de 140 mm, une située (dans le cas présent) à 90 mm, et l’autre passant par le centre du cuivre où sera réalisé le piquage.
  • Les deux cercles de centres « O1 » et « O2« .
  • La tangente entre les cercles (qui parcourt ici 41 mm).

On détermine ainsi les LC de 33 et 84 mm, et les zones non cintrées de 41 et 13 mm.