Assez de courage pour commencer et assez de coeur pour finir
Comment ?
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Stratégie financière

Une fois le terrain choisi, il est temps de passer aux choses sérieuses : évaluer ses moyens pour acheter et pour vivre le temps de construire. L’idéal est de disposer d’un pécule suffisant pour construire tous les jours tout en logeant sa famille lorsqu’on en a une. Les difficultés ne seront donc pas les mêmes pour tout le monde. De ce côté-là, les chemins de vie de chacun parleront d’eux-mêmes : location, garde-meuble, camping-car, mobil-home, entraide, salariat ou plein-temps dédié à la construction…

Logistique

Une bonne logistique est nécessaire pour gérer les délais, synchroniser les événements… Un calendrier doit donc être établi pour préparer le déménagement : cartons, notaires, résiliations et souscriptions de contrats… et pour organiser les livraisons et la construction à venir.

Architecte

Selon la nature des difficultés que nous évoquions précédemment, il pourra être utile à certains de passer par un architecte pour déposer un permis de construire. Cela peut en effet être un gain de temps précieux pour passer outre les difficultés administratives. Pour en savoir plus, cliquer ici.

Cependant, pour ceux qui souhaiteraient faire leur demande eux-mêmes, il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’urbanisme de votre mairie pour expliquer votre désir de construction et travailler dans un climat de confiance. Inutile toutefois de rentrer dans les descriptifs complexes liés à l’autonomie, car l’administration ne posera des questions complexes que si vous lui en posez. Sachez rester simples, puisque le meilleur moyen de convaincre n’est pas de faire de longs discours, mais de donner l’exemple.

Urbanisme

Ce service de la mairie pourra vous expliquer ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire. Si votre commune est d’une taille suffisante, elle disposera notamment d’un plan local d’urbanisme (PLU) définissant toutes les règles applicables à la construction selon la localisation de votre parcelle sur le cadastre.

Ce même service pourra également vous aider à évaluer le montant des taxes d’aménagement et d’archéologie que vous devrez payer à terme.

Il vous permettra également d’obtenir le formulaire de fin de travaux vous permettant d’être exonéré d’impôts fonciers pendant deux dès lors que vous investirez votre domicile.

Mais par dessus tout, le service public d’assainissement collectif (SPAC) ou non collectif (SPANC) de la mairie pourra vous indiquer la manière dont nécessairement votre maison traitera les eaux usées. Cela est capital, car ce traitement aura une incidence sur la localisation des WC et de la salle de bain, donc sur la localisation et la configuration globale de la maison.

Nature du terrain

De même, il vous sera possible d’étudier par avance la nature de votre terrain et de son environnement en téléchargeant un document sur le site Géorisques. C’est ce document qui vous permettra notamment de savoir par avance s’il vous faudra réaliser une étude géotechnique. En effet, vous apprendrez grâce à lui si votre terrain se trouve dans une zone d’exposition faible, moyenne ou forte au retrait-gonflement des argiles. Ce phénomène est une cause majeure de sinistralité pour les maisons, pouvant provoquer des fissures de nature esthétique ou décennale, des affaissements ou des décollements. La loi a rendu obligatoire l’étude en cas d’exposition moyenne et forte.

Sylviculture ou bois industriel

Pour ce qui nous concerne, nous avons choisi de recourir aux parcelles d’Avenir Forêt. Ce « groupement forestier écologique », comme il se définit lui-même, nous aura fourni le bois de notre maison. Après 1 h 15 de trajet seulement, nous avons ainsi pu voir les premières grumes de notre future habitation.

Un grand merci à ces épicéas, pins pectinés et douglas qui viendront envelopper nos vies. Attention tout de même à n’utiliser que le duramen et non l’aubier pour le bois de structure. Il ne faudrait pas que les xylophages viennent manger votre projet fait de bois non traité.

Avenir Forêt pratique la sylviculture irrégulière. Cette démarche écologique est expliquée ici. Quelle belle façon de pratiquer les égards ajustés si chers à Baptiste Morizot !

En pratique, voilà ce que ça donne :

  • Avenir Forêt présenté par Avenir Forêt : Vidéo 1

Et si pour une raison ou une autre vous cherchez à en savoir plus sur le bois, Tropix 7, en lien avec le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), a réalisé de très belles fiches au format pdf.

Le terrassement

Nous avons choisi de travailler avec Hubert Pouget. Cette entreprise familiale, qui se trouve à Servières le Château (19220), a réalisé les travaux de terrassement et d’assainissement. Quand madame s’occupe de l’accueil téléphonique et de la comptabilité, Monsieur conduit le camion et les pelles adaptées au chantier. Si vous aimez la tradition orale et les rapports de confiance, voilà le genre d’adresse que nous vous conseillons. En effet, si le droit et l’argent constituent trop souvent notre premier rapport à l’entreprise, à l’inverse, le retour à l’authenticité ré-humanise grandement les rapports sociaux.

Merci Hubert !

La manutention

Alex Kacemi est le ferrailleur et garagiste d’Argentat-sur-Dordogne, ou plutôt de Basteyroux pour être plus précis. Mais surtout, c’est notre superman multitâche. Ses activités de recycleur et réparateur automobile nécessite du matériel et des engins dont on ne pourrait disposer autrement : camion benne muni d’un grappin, élévateur télescopique, vieux et robuste Manitou de 40 ans d’âge, transpalette… En bref, tout ce dont on peut rêver pour réaliser des travaux d’envergure.

Ainsi, pour le dire plus simplement, si vous ne disposez pas d’engin adapté, il vous faudra nécessairement faire appel à un voisin plus équipé. Pour tout ce qui concerne la manutention, le bouche-à-oreille est votre meilleur allier.

Pour ce qui nous concerne, en plus de s’occuper de nos voitures, Alex nous aura également aidé à déplacer nos paquets de bois et à monter nos rouleaux d’EPDM sur le toit. Un grand merci à lui.

L’outillage

Une de nos ambitions ambitions a été de construire grand – 150 m² habitables pour nous et nos trois filles – avec des outils simples.

  • Groupe électrogène, bétonnière électrique de 160 L (pour faire 100 L de béton d’un coup), bidons d’eau, coffrages « fait maison », pelle, seaux et brosse pour réaliser les semelles de fondation.
  • Visseuse, meuleuse, cloueuse et scie circulaire pour réaliser le gros œuvre.
  • Clef multiprise, clef à molette et pince à sertir manuelle pour les tuyaux de plomberie en multicouche.
  • Tournevis, pince coupante et pince à dénuder pour l’électricité.
  • Serre-joints et agrafeuse.

On passe évidemment sur le fait qu’il aura fallu également quelques consommables : joint-colle, scotch, mousse expansive, agrafes, des milliers de vis et de clous, des disques à lamelles pour poncer avec la meuleuse, des boulons, rondelles et écrous, etc. Par ailleurs, le matériel nous a été livré et nous n’avons eu besoin d’aide que pour la manutention du bois et des rouleaux d’EPDM.

Ceci étant dit, on est loin des constructions laborieuses. 99 % du temps, nous n’utilisions que la scie circulaire, la meuleuse et la visseuse.

Réseau d’entre-aide et assurances

Concrètement, le réseau Twiza aide et accompagne les projets d’habitation. Les adhérents bénéficient par ailleurs automatiquement d’une assurance en cas de dommages corporels subis sur un chantier participatif.

D’autres sites permettent également d’obtenir de l’aide pour réaliser ses rêves : Toitot, Ecorce, Castors